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Une interview de Daniel Collignon, Directeur général de SPIRICA
Par Hélène Sérignac et Guy Marty, PierrepapierTV
« Ce qui est important aujourd’hui dans un monde financier qui change, et qui en plus n’est plus aussi favorable qu’il a pu l’être à d’autres époques, c’est d’avoir la plus large palette de choix possible »
Hélène Serignac :
Vous êtes directeur général de Spirica, qui est une compagnie d’assurance vie du groupe Crédit agricole assurance. Quand vous en parlez, vous dites « c’est l’autre référence de l’assurance vie ». Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi ?
Daniel Collignon :
Le monde change beaucoup en ce moment, c’est en particulier vrai dans la finance, et dans le réglementaire. On doit s’adresser autrement à nos clients, autrement à ceux qui conseillent nos clients, inventer des solutions à la fois techniques, on parlera sans doute beaucoup de tout ce qui est virtuel, numérique, mais on parlera aussi des nouveaux supports que l’on propose à nos clients, l’immobilier certes, mais aussi le private equity etd’autres sources de rentabilité pour préparer leurs retraites, leurs épargnes, et ainsi de suite.
Hélène Serignac :
Donc vous proposez aussi bien des contrats en euros, que des unités de comptes en action ou en immobilier ?
Daniel Collignon :
Tout à fait. Ce qui est important aujourd’hui dans un monde financier qui change, et qui en plus n’est plus aussi favorable qu’il a pu l’être à d’autres époques, c’est d’avoir la plus large palette de choix possible. Donc sur les fonds en euros, on en a plusieurs, dont un qui est dédié à l’immobilier. On a tous les types d’unités de comptes, des unités de compte classiques actions tels qu’on les connaissait jusqu’à maintenant, des produits structurés, mais aussi beaucoup de pierre papier, qui nous semble un élément fort de l’offre qu’on apporte à nos clients.
Hélène Serignac :
Justement, nous sommes sur le site pierrepapier.fr et on aimerait avoir votre avis sur ces produits, les SCPI et les OPCI.
Daniel Collignon :
Aujourd’hui, la pierre papier présente d’énormes avantages par rapport aux autres offres de placement que l’on peut proposer à nos clients. Comme vous le savez, les fonds en euros, qui étaient le centre de l’assurance vie vont rapporter entre 1.5 et 2% maximum. C’est peu, et ça ne va pas augmenter. Il est probable que ça continue à diminuer dans les années qui viennent. A côté de çà la pierre papier, elle, apporte à peu près le double, ce qui est loin d’être négligeable pour nos clients, surtout qu’elle rapporte le double avec une certaine stabilité. C’est un produit qui est peu volatil. Contrairement à ce que l’on peut connaitre en Bourse, avec la pierre papier on n’a pas ce genre de choses parce qu’elle est évaluée par des experts, et un expert qui est peut-être plus sage que le marché n’imagine pas qu’un immeuble qui valait 100, puisse valoir 33 un an après. Ni dans l’autre sens d’ailleurs.
Hélène Serignac :
Comment faites-vous pour choisir des produits, pour choisir des SCPI par exemple ?
Daniel Collignon :
Le premier point, c’est de sélectionner l’asset, celui qui va gérer. Il faut qu’il ait des équipes, il faut qu’il ait un accès au marché, c’est d’autant plus compliqué aujourd’hui que la pierre papier s’est envolée. La collecte a fortement augmenté et si on veut faire face à la demande, il faut trouver de plus en plus de biens immobiliers dans lesquels investir. Donc il faut que l’asset ait la puissance suffisante et les relations suffisantes pour trouver de la matière intelligente à investir. Que ce soit en France, ou de plus en plus à l’étranger. Quand on a confiance dans l’asset après, on n’est pas obligé de sélectionner toute sa gamme.
Et puis il y a un dernier élément qui est important, c’est qu’aujourd’hui, on cherche une valeur ajoutée. La pierre papier généraliste, ça fait un très bon produit mais parfois celle qui est orientée sur tel ou tel type d’investissement…On a par exemple privilégié les investissements en Allemagne qui ont rapporté de la rentabilité, mais surtout une diversification par rapport aux investissements français, donc ce sont des choses que l’on recherche.
A contrario, il y a des assets avec lesquels on ne travaillera jamais, parce qu’ils n’ont pas les moyens, ou parce que leurs modes de gestions, voire même leurs modes de pilotage de l’entreprise ne nous conviennent pas.
Hélène Serignac :
En matière d’assurance vie, la réglementation a énormément été renforcée ces derniers temps. Qu’est-ce que vous pensez de cette évolution ?
Daniel Collignon :
C’est vrai qu’aujourd’hui, on a beaucoup moins de libertés qu’on en avait dans le passé. Tout le principe de base est un principe qui est pleinement satisfaisant, puisque c’est destiné à apporter de la sécurité aux assurés, et une meilleure information. Simplement, les modalités qui ont été choisies ne sont pas toujours très pertinentes, et on arrive à des résultats qui parfois ne vont pas dans le sens souhaité initialement.
Hélène Serignac :
Est-ce que ça va dans le sens du client ?
Daniel Collignon :
Franchement, je m’interroge parfois. Il y a certains documents que l’on donne aux clients, des documents qui sont issus de PRIIPS en particulier, qui sont censés les informer. Déjà, il faudrait qu’ils lisent plusieurs centaines de pages qui ne sont pas une lecture… c’est pas un roman, pour soi-disant être informé, et dedans il y a des informations qui sont destinées à informer, mais qui peuvent prêter au contraire à désinformer. On simule des performances d’un produit en fonction de ses performances passées. Depuis toujours on nous a dit que les performances passées ne préjugent pas des performances futures ! Eh bien dans PRIIPS on fait juste le contraire de ce qu’on nous a dit depuis des dizaines d’années, ce qui à mon avis est le bon sens. Donc il y a sans doute un certain nombre de points à recaler.
Hélène Serignac :
Est-ce que vous connaissez Guy Marty ?
Daniel Collignon :
Bien sûr que je connais Guy Marty, je le connais depuis toujours !
Hélène Serignac :
C’est le fondateur de pierrepapier.fr et il a tenu à vous poser une question.
Guy Marty :
Oui Daniel, il y a une question que j’aimerais vous poser. Le digital bouscule ou réinvente beaucoup de métiers, alors quid de l’assurance vie ?
Daniel Collignon :
Je pratique la pierre papier dans l’assurance-vie depuis le début des années 90, j’ai la prétention de connaître assez bien le sujet. Eh bien, quand il y a quelques chose que je ne connais pas, le seul réflexe que j’ai, c’est de prendre le téléphone et d’appeler Guy. Voilà, et je pense que je vais continuer encore un certain nombre d’années à faire pareil.
Pour revenir au numérique effectivement, le numérique chamboule complètement l’assurance vie. Déjà, ça permet à un assuré d’accéder beaucoup plus facilement à son information. Mais on parlait tout à l’heure de réglementation, aujourd’hui, il faut que l’assuré passe par un cheminement qui fait plusieurs dizaines de pages pour expliquer son patrimoine, pour vérifier que son argent vient de sources tout à fait honorables, pour qu’il nous explique quels objectifs il vise, pour qu’il nous dise s’il accepte du risque ou pas. Ces papiers sont tellement lourds que si on veut continuer à les traiter comme du papier, c’est absolument impossible, donc on a introduit des systèmes ou on peut faire tout ce cheminement de manière numérique, et en apposant une signature électronique derrière. Aujourd’hui, on doit pouvoir avoir besoin de son argent et le récupérer dans les minutes qui suivent, donc c’est des choses que l’on va progressivement introduire. Et puis, peut-être qu’un jour, on se lâchera, en offrant un contrat d’assurance souscriptible sur un smartphone. Aujourd’hui lorsque l’on veut parler à quelqu’un de moins de 35 ans, si on lui parle autrement que par son smartphone, on ne le touche pas. L’assurance vie sur un smartphone, c’est un vrai défi, mais on va essayer de le relever.
Hélène Serignac :
Ce sont des évolutions qui sont prévues alors.
Daniel Collignon :
Tout à fait, et qui devraient arriver dans les mois, et au pire dans les 2 années qui viennent.
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